L'hyperkaliémie est une complication gênante du diabète qui peut se présenter aux premiers stades de la maladie rénale diabétique. L'hyperkaliémie est souvent définie comme un potassium sérique supérieur à 5,5 mmol/L, mais certaines études suggèrent même que le potassium sérique supérieur à 5,0 mmol/L devrait être considéré comme une hyperkaliémie.1 Non seulement il a des implications cardiovasculaires avec une prédisposition à l'arythmie cardiaque, mais il exclut également l'utilisation de médicaments connus pour prévenir la progression de la maladie rénale dans le diabète, notamment les inhibiteurs des récepteurs de l'ECA/angiotensine (ARA) et les antagonistes des récepteurs des minéralocorticoïdes. D'autres médicaments comme le triméthoprime, qui est utilisé pour les infections des voies urinaires, et l'héparine (en particulier la forme non fractionnée) peuvent également être associés à l'hyperkaliémie.2 La prévalence de l'hyperkaliémie chez les diabétiques à fonction rénale normale est difficile à interpréter car la créatinine sérique n'est pas le marqueur idéal pour évaluer la fonction rénale. Dans une étude portant sur 1 764 patients fréquentant une clinique pour diabétiques pendant 12 mois, 15% des patients ont déclaré avoir du potassium > 5,0 mmol/L, ce qui est nettement plus élevé que dans la population générale.1 Nous discutons ici des mécanismes qui peuvent causer l'hyperkaliémie dans le diabète, ce qui a une importance sur la gestion de ce trouble.
Pourquoi l'hyperkaliémie survient-elle dans le diabète?
(1) Hypoaldostéronisme hyporéninémique
Classiquement, le diabète est connu pour être associé à un hypoaldostéronisme hyporéninémique, qui peut entraîner une hyperkaliémie hors de proportion avec l'insuffisance rénale.3 Divers mécanismes postulés pour l'hypoaldostéronisme hyporéninémique dans le diabète sont illustrés dans l'algorithme 1.4 (Figure 1)
(2) Absorption du sodium via le tubule proximal et les voies électroneutres
Le …